Ce sondage a été réalisé pour soutenir la Commission Lancet et celle du Financial Times sur la gouvernance de l’avenir de la santé 2030 : grandir dans un monde numérique. Entre octobre 2019 et décembre 2021, un groupe de 19 experts mondiaux examine comment les technologies et les données numériques peuvent être exploitées pour améliorer la santé et le bien-être des enfants et des jeunes et soutenir la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). En 2021, ils formuleront une série de recommandations sur la gouvernance de la santé numérique afin qu’elle garantisse des résultats sanitaires et des droits humains améliorés pour les générations de jeunes actuelles et futures.
Parmi les technologies en rapport avec la santé utilisées par les jeunes, on retrouve principalement les applications pour smartphone (26% des jeunes) et les sites web (26% également). La consultation en ligne avec des médecins est, quant à elle, une technologie utilisée par 15% des jeunes répondants. Ces différentes technologies numériques sont utilisées en majorité sur le sujet du sport et du fitness (25% des jeunes), de la nutrition (13% des jeunes) et de la santé (13% des jeunes).
En revanche, 17% des jeunes disent n’utiliser aucune technologie numérique en rapport avec leur santé essentiellement pour deux raisons : le manque de confiance (sources peu fiables, informations non vérifiées) et la peur du non-respect de la confidentialité des données personnelles. Comme l’indique un U-Reporter : « Je n’utilise pas de technologies numériques pour ma santé pour des raisons de confidentialité et pour éviter l’hypocondrie ». Un autre jeune nous rapporte avoir « peur que des données en lien avec ma santé se retrouvent sur internet ».
Les jeunes sont conscients que les technologies numériques peuvent comporter des risques. En effet 25% des jeunes s‘accordent à dire que les informations de santé imprécises présentes sur les différentes technologies numériques peuvent nuire à leur santé et à leur bien-être. 22% pensent que ces dernières peuvent comporter un risque en terme de respect de la vie privée. Enfin, 17% des jeunes estiment que les technologies numériques peuvent présenter un danger pour la santé mentale.
Les recommandations des U-reporters :
A la question : « que devraient faire les gouvernements et les entreprises technologiques pour s’assurer que les technologies numériques améliorent la santé et le bien être des jeunes ? », plusieurs recommandations se dégagent. En premier lieu, les U-Reporters souhaitent une meilleure protection des données : « Ne pas diffuser d’informations privées », « Augmenter la sécurité des technologies numériques, plus de protections et des informations fiables ».
Les U-Reporters souhaitent également qu’un contrôle des informations disponibles en ligne soit effectué et que des applications officielles et sécurisées soient disponibles gratuitement pour tous. Un.e U-Reporter nous indique vouloir: « S'assurer que les informations présentes sont vérifiées et vraies ». Un.e autre jeune nous rapporte « Il faudrait que les entreprises technologiques mettent en place des moyens pour réduire ces fausses informations qui sont parfois nuisibles. ».
Enfin beaucoup de jeunes se disent inquiets de l’impact des technologies numériques sur la santé mentale. Ils et elles souhaitent que le gouvernement communique davantage auprès des jeunes sur le sujet afin de distinguer les bonnes et les mauvaises pratiques de ces technologies. Un.e U-Reporter nous explique : « Il faudrait donner plus d’informations sur l’impact des technologies numériques sur la santé mentale notamment et innover pour réduire cet impact ». Un autre témoignage indique : « Il faudrait sensibiliser davantage les jeunes au sein de leur établissement et les informer des effets nocifs des technologies numériques sur leur santé physique mais aussi mentale avec les différentes choses que propose internet qui peuvent être bénéfiques mais aussi néfastes ».
Lorsqu’on demande aux U-Reporters de se projeter en 2030 pour nous parler de leur rapport aux technologies numériques et leur santé, ils et elles sont nombreux à indiquer qu’ils utiliseront davantage les technologies numériques car elles auront évoluées et seront plus sécurisées. « Mon smart phone me permettrait de faire le point sur mon état de santé et me rappellerait les check up que je dois faire au niveau médical ».
Cependant la plupart des jeunes disent qu’ils continueront à se rendre chez le médecin et privilégier les renseignements et conseils en face à face pour ce qui concernent la santé. Un jeune nous explique : « Pour moi le présentiel auprès des médecins est très important »
Retrouvez les résultats complets de notre sondage sur https://france.ureport.in/opinion/2073/