A l’occasion des élections européennes de 2019, les U-Reporters ont été interrogés sur la manière dont ils voudraient que les jeunes puissent être davantage inclus dans l’Union Européenne. Cette inclusion passe à la fois par une meilleure prise en compte des problématiques qui concernent la jeunesse mais également par une amélioration de la participation des jeunes au processus décisionnel à l’échelle de l’UE. L’avis des U-Reporters a ensuite été présenté devant les principales listes candidates aux élections européennes lors du Grand Oral Jeunesse organisé par le Forum Français de la Jeunesse (FFJ), les Jeunes Européens et UNICEF France. On te dit tout !
Les
principaux résultats :
• En ce qui concerne ERASMUS, seulement 9%
des U-Reporters estiment qu’il n’y a aucun frein à la mobilité. Ils
sont 38% des U-Reporters à considérer que le frein principal à la mobilité est
le coût jugé trop élevé, 25% estiment qu’ils manquent d’informations par
rapport au programme et 14% jugent le processus trop compliqué et long.
• 57% soutiennent le mouvement des grèves
scolaires pour le climat et déclarent qu’ils iront marcher le 24 mai. Seulement
6% estiment qu’il y a des sujets plus prioritaires.
• 73% des U-Reporters considèrent qu’il
faudrait créer un statut de « réfugié climatique », afin de protéger
les migrants forcés de quitter leur pays pour des raisons environnementales.
• A la question « Quelle attitude doit
adopter l’UE en matière de lutte contre les discriminations ? »,
42% des U-Reporters estiment qu’il faudrait sanctionner les Etats qui ne
respectent pas les droits fondamentaux, 15% pensent qu’il faudrait renforcer le
budget des programmes et institutions consacrés à lutter contre les discriminations.
• La création d’instances locales de consultation ainsi que l’instauration du droit de vote à 16 ans arrivent en tête des mesures plébiscitées par les U-Reporters et qu’il faudrait mettre en œuvre au niveau européen pour faire entendre les plus jeunes.
Le Grand Oral Jeunesse
Lundi 20 mai, à l’occasion du Grand Oral Jeunesse, organisé par le Forum Français de la Jeunesse, les Jeunes Européens et UNICEF France, les résultats du sondage ont été présentés à six candidats aux élections européennes.
Théo Garcia-Badin (EELV), Prune Helfter-Noah (France Insoumise), Julia Claver (Renaissance UE), Gabriel Melaïmi (Les Républicains), Alice Bosler (Géneration.s) et Julien Lesince (Envie d’Europe) ont pu réagir et répondre aux interrogations et aux propositions faites par la jeunesse française.
Les Etats membres de l’UE doivent donner envie aux jeunes de se faire entendre
Parmi les résultats du sondage, revient
souvent la question de l’implication des jeunes à travers la sensibilisation
dès le plus jeune âge. Il faudrait, d’après une vaste majorité de U-Reporters,
renforcer les cours d’Enseignement Moral et Civique, en leur donnant une vraie
place dans l’agenda éducatif, et ce dès le CP.
De plus, toujours d’après les U-Reporters, en plus de
sensibiliser les jeunes à la politique européenne, il faudrait leur donner
envie de s’y intéresser. Cela passerait par les réseaux sociaux et notamment
pour certains, par la création d’un outil inspiré de la civic tech à l’échelle nationale ou européenne, destiné à
intéresser les jeunes à l’Union Européenne (U-report a été cité à plusieurs
reprises !).
Une autre réflexion : pour que les plus jeunes
soient intéressés, il faut que les jeunes un peu plus âgés (18-25 ans), en âge
de voter, se sentent écoutés. Il faut compter sur le
caractère prescripteur de la jeunesse: les jeunes sont les mieux placés
pour intéresser, motiver et donner envie aux autres jeunes. Une fois ces jeunes
intéressés et impliqués, il faut leur donner les moyens d’être entendus et les
inclure dans le processus décisionnel à l’échelle européenne.
Les Etats membres de l’UE doivent entendre les jeunes
Là encore, d’après les U-Reporters, les
nouvelles technologies ont un rôle à jouer car elles permettraient à la fois
d’intéresser les jeunes en les rapprochant de la chose politique mais également
de se faire entendre de manière plus importante car il est beaucoup plus facile
pour eux de s’exprimer en ligne que d’avoir un accès physique à la sphère
politique.
Plusieurs U-Reporters ont également fait part de leur propre expérience au sein d’instances locales de jeunesse comme les Conseils Municipaux des Jeunes ou les Maisons des jeunes et de la culture pour proposer une déclinaison à l’échelle européenne avec l’éventuelle création d’un Conseil Européen des Jeunes, qui réunirait des jeunes de tous les pays de l’UE, et qui aurait un pouvoir décisionnel important.
La
participation des jeunes contestée par certains
Certaines voix, marginales mais suffisamment nombreuses pour être rapportées, estiment que les enfants n’ont pas nécessairement pour vocation de s’intéresser à la vie politique car ils ne seraient pas encore assez matures et par conséquent trop « manipulables ».
Tu peux retrouver les résultats du sondage
U-Report sur les Jeunes et l’Europe ici.
Pour voir le replay du Grand Oral
Jeunesse, il suffit de cliquer ici.