Emmanuela Shinta a lancé le mouvement Youth Act Campaign pour lutter contre les fumées toxiques qui empoisonnent la vie de son peuple indigène, les Dayaks. Ceux-ci vivent dans les forêts du Kalimantan central, en Indonésie.
J’ai assisté à ce que certaines personnes qualifient de pire catastrophe environnementale du XXIe siècle : les fumées toxiques dans le Kalimantan central, en Indonésie, en 2015.
Les flammes ont ravagé ma terre natale. Des bébés et des enfants hurlaient en essayant de respirer. Des mères essuyaient leurs larmes pendant qu’elles amenaient leurs enfants à l’hôpital. Des pères étaient submergés et tentaient d’éteindre le feu qui dévorait leurs plantations et leurs foyers. Je l’ai vu de mes propres yeux. Le sommeil m’échappe à chaque fois que je me souviens de la façon dont les gens avaient soif d’oxygène, mouraient à cause de l’air empoisonné et n’avaient aucun endroit où aller pour s’abriter de cette épaisse brume. C’est pour cela que j’ai voulu changer les choses.
C’est ainsi qu’a été lancé le mouvement Youth Act Campaign le 2 mars 2016. Notre devise : « Nous ne sommes que des gens ordinaires, mais nous refusons l’idée de rester sans rien faire. » Nous mobilisons des jeunes du Kalimantan central pour qu’ils et elles s’impliquent activement dans la lutte contre les feux de forêt et les fumées toxiques. Ces incendies ont éclaté chaque année ces 20 dernières années.
Les flammes ont ravagé ma terre natale. Des bébés et des enfants hurlaient en essayant de respirer. Des mères essuyaient leurs larmes pendant qu’elles amenaient leurs enfants à l’hôpital. Des pères étaient submergés et tentaient d’éteindre le feu qui dévorait leurs plantations et leurs foyers. Je l’ai vu de mes propres yeux. Le sommeil m’échappe à chaque fois que je me souviens de la façon dont les gens avaient soif d’oxygène, mouraient à cause de l’air empoisonné et n’avaient aucun endroit où aller pour s’abriter de cette épaisse brume. C’est pour cela que j’ai voulu changer les choses.
C’est ainsi qu’a été lancé le mouvement Youth Act Campaign le 2 mars 2016. Notre devise : « Nous ne sommes que des gens ordinaires, mais nous refusons l’idée de rester sans rien faire. » Nous mobilisons des jeunes du Kalimantan central pour qu’ils et elles s’impliquent activement dans la lutte contre les feux de forêt et les fumées toxiques. Ces incendies ont éclaté chaque année ces 20 dernières années.
Tandis que notre mouvement grandissait, nous nous sommes concentré·e·s sur la nécessité de sensibiliser le plus grand nombre dans la région de Palangkaraya, la capitale du Kalimantan central, et les îles environnantes pour informer les gens sur les phénomènes climatiques qui affectaient nos vies. Nous avons organisé des séminaires, des projections de films, des débats au sein de 27 communautés, écoles et universités. Nous avons souligné l’importance de l’engagement des jeunes dans ce mouvement. Nous avons recueilli des histoires et réalisé des vidéos pour éduquer et convaincre.
Au-delà de ces missions de sensibilisation, nous avons assuré l’entraînement de 28 jeunes volontaires pour les faire entrer dans la Brigade des jeunes sapeurs-pompiers. Ces jeunes sont désormais en mesure d’intervenir immédiatement quel que soit l’endroit où survient un incendie. Nous avons aussi mis en place un service d’aide aux victimes des fumées toxiques en distribuant du matériel (des masques et des bouteilles d’oxygène), en proposant une assistance médicale avec des médecins et des infirimièr·e·s de la région, et nous avons construit un abri contre la fumée qui peut sauver jusqu’à 40 adultes et 60 enfants.
J’ai eu l’honneur de représenter Youth Act Movement à des événements nationaux et internationaux. Mon documentaire sur les incendies, les fumées toxiques et Youth Act Movement, intitulé « Quand les femmes luttent » a été projeté au Freedom Film Festival de 2016 à Kuala Lumpur, et à l’ASEAN People Forum de 2016 à Dili, au Timor oriental.
Notre mouvement ne s’arrêtera pas tant que le Kalimantan central ne sera pas libéré des feux de forêt et des fumées toxiques. Le changement climatique existe ! Le Kalimantan était autrefois un des poumons du monde, mais il est devenu l’un des plus gros contributeurs en oxyde de carbone. Cela me touche directement car c’est ma terre natale, un endroit où mon peuple, les Dayaks, vit. Nous, les indigènes, connaissons depuis longtemps cet environnement et nous dépendons de la forêt. La perdre, c’est perdre notre culture et notre identité et c’est pour cela que nous luttons pour sa préservation.
Retrouvez le témoignage d'Emmanuela ainsi que celui d'autres filles U-Reporters qui s'engagent pour le climat, dans le livre blanc "Femmes, Santé, Climat".
Au nom des U-Reporters et d'Emmanuela notamment, Célia, Laura et Lee Ann ont remis ce livre blanc de solutions à la ministre Marlène Schiappa, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, lors d'une conférence le 8 novembre 2017, organisée par le réseau féminin SupplémentdElles en partenariat avec l'UNICEF à Paris.
Au-delà de ces missions de sensibilisation, nous avons assuré l’entraînement de 28 jeunes volontaires pour les faire entrer dans la Brigade des jeunes sapeurs-pompiers. Ces jeunes sont désormais en mesure d’intervenir immédiatement quel que soit l’endroit où survient un incendie. Nous avons aussi mis en place un service d’aide aux victimes des fumées toxiques en distribuant du matériel (des masques et des bouteilles d’oxygène), en proposant une assistance médicale avec des médecins et des infirimièr·e·s de la région, et nous avons construit un abri contre la fumée qui peut sauver jusqu’à 40 adultes et 60 enfants.
J’ai eu l’honneur de représenter Youth Act Movement à des événements nationaux et internationaux. Mon documentaire sur les incendies, les fumées toxiques et Youth Act Movement, intitulé « Quand les femmes luttent » a été projeté au Freedom Film Festival de 2016 à Kuala Lumpur, et à l’ASEAN People Forum de 2016 à Dili, au Timor oriental.
Notre mouvement ne s’arrêtera pas tant que le Kalimantan central ne sera pas libéré des feux de forêt et des fumées toxiques. Le changement climatique existe ! Le Kalimantan était autrefois un des poumons du monde, mais il est devenu l’un des plus gros contributeurs en oxyde de carbone. Cela me touche directement car c’est ma terre natale, un endroit où mon peuple, les Dayaks, vit. Nous, les indigènes, connaissons depuis longtemps cet environnement et nous dépendons de la forêt. La perdre, c’est perdre notre culture et notre identité et c’est pour cela que nous luttons pour sa préservation.
Retrouvez le témoignage d'Emmanuela ainsi que celui d'autres filles U-Reporters qui s'engagent pour le climat, dans le livre blanc "Femmes, Santé, Climat".
Au nom des U-Reporters et d'Emmanuela notamment, Célia, Laura et Lee Ann ont remis ce livre blanc de solutions à la ministre Marlène Schiappa, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, lors d'une conférence le 8 novembre 2017, organisée par le réseau féminin SupplémentdElles en partenariat avec l'UNICEF à Paris.